Certaines victimes, devant leurs difficultés à parler et à se faire entendre, mais aussi pour comprendre tout ce qui entoure et suit l’acte commis, se sont réunies en associations pour positiver leur expérience et lui donner un sens, en aidant les autres à dépasser leur traumatisme. Ce n’est pas pour rien qu’un collectif toulousain, après la catastrophe du 21 juin 2001, a choisi de se dénommer « Plus jamais ça ».
Ces associations favorisent la procédure judiciaire, jugée indispensable, en offrant un accompagnement aux victimes. Elles ont parfois des revendications particulières et ont réussi à modifier la loi. Dans l’ordre de l’aide individuelle aux victimes, leurs objectifs principaux sont l’accompagnement judiciaire et l’organisation de groupes de parole qui permettent aux victimes de confronter leurs expériences.
Certaines associations de victimes, régulièrement déclarées depuis au moins cinq ans dont l’objet statutaire comporte la lutte contre le racisme (art. 2-1 C. pr. pén.), les violences sexuelles (art. 2-2 C. pr. pén.), l’enfance martyrisée (art. 3-3 C. pr. pén.), les crimes contre l’humanité (art. 2-4 C. pr. pén.), les victimes d’infraction (art. C. 3-9 pr. pén.), les victimes d’accidents collectifs (art. 3-15 C. pr. pén.), ont la possibilité de se constituer partie civile ( les Associations d’aide aux victimes adhérentes à l’INAVEM n’ont pas cette vocation) pour défendre les intérêts des victimes, de leurs familles et de la société dans son ensemble.
Les associations contre le harcèlement psychologique au travail ou dans la vie privée se multiplient. Débordées par leur succès et l’ampleur de leur tâche, elles éprouvent des difficultés à survivre.
Les associations de victimes ont, d’autre part, milité pour modifier les lois. A titre d’exemple, l’association SOS-Attentats, qui s’est auto dissoute en 2008, est à l’origine de la création du Fonds de garantie contre les actes de terrorisme (loi du 9.09.1986), de l’attribution du statut de victime civile de guerre pour les victimes d’actes de terrorisme (loi du 23.01.1990), de l’élargissement du délai de prescription des actes de terrorisme à 30 ans contre 10 ans auparavant (22.12.1994). Par ailleurs, à la suite des résultats de l’enquête épidémiologique nationale de 1987 réalisée à la demande de SOS-Attentats, toute victime d’un acte de terrorisme a droit à une indemnité de l’ordre de 3000 €, tandis que les indemnités allouées au titre de l’IPP (déterminées après expertise) sont systématiquement majorées de 40%.
L’Association des Parents d’Enfants Victimes a obtenu certains aménagements dans la loi du 17 juin 1998.