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Psycho

Comment rester peace face à un(e) trou du c** ?

Quand tu entames un éveil spirituel, la présence de certaines personnes te devient insupportable. Tu commences par faire un tri dans ta vie sociale – un tri encore plus sélectif que celui de Nicolas Hulot… S’en suit une traversée du désert interminable mais nécessaire, des heures de solitude extrême, puis ce moment jouissif où tu assumes enfin qui tu es et où, naturellement, des gens avec qui tu seras en parfaite harmonie viennent se connecter à toi.

Mais l’Univers a le sens du défi… C’est pourquoi tu ne seras jamais totalement à l’abri de rencontrer des « parasites », individus 100% toxiques (et 200% pas assumés) venus pomper ta précieuse énergie… Bref, des trou du c** à qui, tout de même, tu souhaites un brin d’évolution spirituelle, afin qu’ils puissent s’aimer un peu et qu’on puisse enfin les aimer en retour.
Mais pourquoi ces gens viennent-ils sur ma route ?

Bonne question…

Entre ces deux dernières années, j’ai pu constater à quel point le pervers narcissique était loin d’être seul à oeuvrer dans sa cour suprême. Ils sont nombreux spécimens à se cacher derrière leurs discours dorés et bonnes manières.

Je me suis longtemps demandée pourquoi mon âme avait décidé de croiser la route de tous ces trous du cul… Pire : pourquoi avait-elle choisi parfois d’en faire des proches ? Puis j’ai compris que la question n’était pas eux, mais MOI.

Car en étant tout à fait honnête avec moi-même, le plus difficile à assumer n’était pas la connerie de ces gens, mais bien ce que ces personnes réveillaient en moi : une envie violente de distribuer des claques, par exemple. Et le plus inconfortable : cette tendance incontrôlée à vouloir mettre leur nez dans leur caca, « mais regarde à quel point tu es vilain, incohérent et menteur en plus ».
Mais pourquoi tant d’émoi alors que je devrais passer ma route tranquillement ?

Miroir mon beau miroir…

Faisons une expérience !

Choisissez mentalement deux personnes de votre entourage : une que vous adorez et une qui vous dérange. Maintenant, choisissez un trait de caractère pour chacun d’entre eux : quelque chose que vous admirez chez la première et quelque chose qui vous insupporte chez la seconde.

Faites-moi la promesse d’être tout à fait honnête avec vous-même pour ce qui va suivre… À présent, posez-vous la question : n’êtes-vous pas en mesure de reconnaître que ce que vous admirez chez cette personne et détestez chez l’autre sont des traits de caractère qui VOUS définissent ?

J’avais une copine profondément narcissique qui passait son temps à se photographier. C’était agaçant et carrément obsessionnel chez elle, scotchée à sa caméra en mode selfie, elle postait tous ses clichés sur les réseaux sociaux. Même quand elle shootait quelque chose d’autre, un paysage, une rue, un décor, un animal, ce n’était qu’un prétexte pour qu’on puisse voir son corps ou bien sa bouche en cul de poule.
Sur le moment je ne comprenais pas pourquoi cela me mettait hors de moi, car je n’enviais absolument rien à cette fille, certes attachante mais tellement superficielle et dans l’apparence. Avec le recul, j’ai vite compris que si cela éveillait tant de jugement en moi ce n’était que parce que, toute proportion gardée, je faisais exactement la même chose de mon côté.

Qu’il est difficile d’admettre que nous puissions être si éloigné de ce que nous voulons être… Mais en y regardant de plus près, en passant son temps à se photographier, cette fille ne cherchait qu’un moyen désespéré de se rassurer, parce qu’elle devait si peu s’aimer…

Oh tiens, que vois-je, un soupçon de compassion naître en moi ?

Ego for it !

De temps en temps, reconnaître qu’il y a un peu de nous chez les autres, cela fait du bien. Mais l’étape d’après est encore plus libératrice… Quand on a compris que ce qui nous liait aux êtres humains n’était qu’une quête de se voir apparaître dans le miroir, reste à pardonner. Et prendre position.

Prenons des exemples « au hasard » : si je me suis entichée de ce mec incapable d’aimer qui me donne cette impression horrible d’être abandonnée ; engagée dans ce job dénué de sens qui me crispe à longueur de journée ou liée d’amitié avec cette fille nombriliste qui réveille les pires instincts en moi, ce n’était que pour faire l’expérience une dernière fois de ce dont je ne veux plus. Afin de créer et manifester QUI JE SUIS.

Comment réagir sans commettre de meurtre ?

Un jour, j’ai cru que j’allais manquer d’étriper ce mec avec qui je partageais une colocation provisoire. Il était totalement irrespectueux des espaces que nous partagions, ne rangeait rien, laissait de la nourriture vieille de deux jours trainer partout, et en plus faisait preuve d’une mauvaise foi à se taper la tête contre les murs. Je lui avais même découvert des côtés opportunistes – qui me laissaient totalement indifférente parce que justement, c’est tout ce que je ne suis pas, mais qui me donnaient juste une raison supplémentaire de déguerpir. Quand j’ai en plus compris qu’il trompait sa copine à tout va et se blanchissait en m’utilisant MOI, j’ai perdu tout sang froid et je l’ai dénoncé.

Je savais que je merdais et après coup, je me suis demandée calmement comment la version la plus élevée de moi-même aurait réagi ? J’ai fermé les yeux et je n’ai eu aucun effort à faire pour avoir la réponse… C’était clair et limpide.

Si je m’étais posée la question avant, j’aurais pu réagir en étant en harmonie avec moi-même, dans la justesse, sans essayer de rétablir un équilibre qui de toute façon n’aurait jamais été rétabli – et oui, ce mec trompe encore sa copine et laisse toujours trainer sa gamelle où qu’il soit. Chaque fois qu’une personne vous met à l’épreuve, ne réagissez pas dans l’impulsivité. Posez-vous d’abord la question de ce que votre SOI SUPÉRIEUR, la meilleure version de vous-même, ferait.

Gardez en tête que cette personne, aussi détestable soit-elle à vos yeux pour le moment, n’est venue sur votre chemin que pour vous conforter dans ce que vous avez envie de devenir… Et qu’en y regardant de plus près, elle n’est détestable que parce qu’elle fait écho à un aspect de nous-même plus ou moins refoulé.

Le mot de la fin…

Soyons reconnaissants pour tous les pervers narcissiques, opportunistes et autres trous du cul qui ne sont que des occasions que nous nous choisissons pour nous révéler à nous-mêmes. Soyons plus honnêtes en admettant que nous avons un peu d’eux en nous-mêmes, mais que ce n’est qu’une nouvelle opportunité de nous défaire de ce que nous ne voulons pas être. Soyons moins dans le jugement et plus dans l’amour en comprenant qu’on ne nait pas trou du cul, on le devient… Et qu’un trou du cul a sans doute beaucoup souffert avant de devenir trou du cul.

Souhaitons à tous ces trous du cul de s’aimer un peu plus, pour que nous puissions à notre tour leur donner l’amour qu’ils mérite(ront un jour).

Et please, ne me prenez pas trop au sérieux.

Love.

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