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Psycho

Cultiver la compassion au quotidien

Les Bouddhistes et d’autres traditions parlent beaucoup de l’amour et de la compassion envers tous les êtres alors que dans notre culture cela est assez mal compris. On se demande bien comment avoir de la compassion pour celui qui nous a fait souffrir, qui a eu un comportement très dur envers nous ou d’autres.

Je vais essayer d’expliquer dans cet article comment cela fonctionne en remerciant au passage un des lecteurs du blog « Vincent » pour ses explications très claires. Celui qu’on prend pour un bourreau est en même temps victime. Ce qui l’a amené à ce point, à ce comportement est tout un ensemble de causes et de conditions réunis. L’ignorance est de ne pas voir cela en tant que telle. Apporter sa haine à cette personne ne nous sera d’aucune aide et n’apportera rien non plus à l’autre.

Il ne s’agit en aucun cas de minimiser ou d’excuser ses actes mais de souhaiter profondément à cette personne d’enfin voir ce qu’elle fait et de réaliser qu’elle ne trouvera aucun bonheur, aucune réalisation en persévérant dans cette direction.

Comme la réalité est parfois peu évidente, il avait été demandé au Dalaï-Lama ce qu’il ferait face à une personne armée menaçant la vie d’autrui. Il avait répondu je lui tirerais dans la jambe pour le neutraliser puis j’irai lui caresser la tête ensuite pour le réconforter. Chaque situation est différente mais cet exemple à le mérite d’éviter une escalade de violence.

Il faut parfois être armé d’une très grande patience avant que certaines personnes réalisent que ce qu’elles font est inapproprié.

Cultiver l’amour et la compassion

En cultivant l’amour et la compassion, c’est soi même que l’on pacifie et en même temps à qui on souhaite d’être heureux. On ne peut pas dire qu’on soit très en paix quand on est remplit de grief à l’encontre d’une autre personne.

Comme pour tout ce que l’on fait, attention à ne pas avoir de grandes attentes et tomber dans le comble « je n’arrive pas à avoir de compassion » et d’en faire toute une histoire. Vous pouvez vous entrainer en ayant de la compassion pour un petit enfant puis avec un membre de votre famille ou un ami puis en élargissant petit à petit à d’autres personnes.

En souhaitant du bonheur aux autres, c’est en même temps à soi-même que l’on souhaite d’être heureux. Bruno Lallement parle d’un égoïsme intelligent. En souhaitant à une autre personne d’échouer, comment intégrer que le fait de réussir est naturelle et dans l’intérêt de tous.

Tout le monde peut vraiment se transformer, c’est important d’arriver à prendre les gens par le bon bout. Un peu comme la rose qui si on ne la prend pas correctement va nous piquer mais qui si on sait la prendre correctement peut alors nous faire bénéficier de toute sa beauté.

Quand on parle de l’ignorance, c’est à dire le fait d’attribuer à une personne son comportement comme étant immuable dans le temps alors que celui-ci est à l’origine du aux différents obscurcissement du mental qui est coupé de sa vraie nature et recouvert de nombreuses tendances. C’est en ôtant peu à peu les voiles que sa vraie nature peut se révéler.

Maintenant voyons comment pratiquer la compassion au quotidien ?

Le mot « compassion » vous évoque sans doute de nombreuses idées ou notion sur le sujet. Quand on parle d’amour altruiste ou de compassion, on a parfois l’idée qu’il s’agit d’être toujours gentil, de toujours sourire, de se laisser marcher sur les pieds sans rien dire.

J’étais moi-même dans cette croyance alors que la véritable compassion n’est pas ainsi. Il s’agit de vraiment souhaiter aux autres d’être heureux, de réussir ce qui leur tient à cœur et qui a de l’importance pour eux. Pour cela, ça veut dire parfois être également ferme.

Pour donner un exemple et illustrer cela, c’est comme une mère qui réprimanderait son enfant pour éviter qu’il ne se brûle par ignorance. Elle le fait parce qu’elle sait qu’en allant dans cette direction, c’est dangereux et donc elle ne veut pas que ça arrive. C’est la même chose avec une personne qui ressasse toujours la même histoire et qui n’avance pas tant qu’elle est collé dedans.

Mais cela n’est pas chargée de d’agressivité, de colère, c’est de la compassion pour que la personne avance dans la bonne direction et arrête de répéter les mêmes bêtises.

Parfois la même attitude ne sera pas du tout appropriée. Dans tout les cas, l’intention est d’aider l’autre à avancer et de lui rendre service. Cela ne lui plaira pas toujours forcément mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas le but.

En souhaitant vraiment aux autres de réussir ce qu’ils entreprennent et d’être pleinement heureux, cela légitime le bonheur pour tous, nous y compris. Comment légitimer le bonheur en souhaitant aux autres d’échouer ou en se comparant en tant que supérieur ou inférieur.

Comme pour la méditation ou pour tout le reste si on a peu de mal à avoir de la compassion, à vraiment souhaiter du fond du cœur aux autres de réussir, on peut le faire graduellement en se focalisant sur une personne que l’on apprécie, puis une personne neutre et enfin une personne pour qui on n’a pas beaucoup d’estime au départ, etc.

Le mental peut réagir de la façon suivante : « Oui mais personne n’a rien fait pour moi, les autres ne m’ont jamais souhaité de bonheur donc je ne vois pas pourquoi j’irais leur en souhaiter. » Et c’est bien là le problème, personne ne fait le premier pas et personne n’est heureux au final.

L’altruisme, c’est également prendre soin de soi. Car en étant stressé ou agité, on ne va pas rendre service à grands monde, bien au contraire. Alors qu’en ayant pacifié un minimum son état intérieur, on sera déjà plus en phase avec les autres pour comprendre ce qui se passe et voir la réalité telle qu’elle est au lieu de partir dans tout un ensemble de réactions.

On dit que la méditation est parfois une activité égoïste mais ce qui est égoïste s’est de ne pas prendre soin de soi et sa propre situation, de ne pas faire d’efforts pour arrêter le mental qui tourne sans cesse à pleins régime. Je ne pense pas que vous ayez déjà vu un être stressé venir en aide à un autre stressé. Tout comme un pessimiste ne pourra pas facilement venir en aide à un autre pessimiste.

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