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Voyage

Bali: un mois pour tout tranformer (suite)

L’espace. Tout cet espace… L’espace autour de toi quand, au milieu des rizières qui s’étendent à perte de vue, tu entrevois la cime des montagnes transpercer la stratosphère. L’espace devant l’océan, dont tu suis les délires depuis l’horizon jusqu’à tes pieds enfoncés dans le sable. L’espace quand tu lèves les yeux vers le ciel en pleine nuit, à en être pris de vertige tellement le noir est infini et la lumière herculéenne. L’espace dans ta cage thoracique, quand tu maintiens ton corps de façon tellement promise que l’énergie n’a plus d’autre choix que de te perforer du bout des orteils jusqu’au sommet du crâne…

Puis, entre deux toats à l’avocat, tu te souviens… Comment déjà ? Ah oui, Paris. Comment as-tu pu vivre emmurée dans cette ville constipée et irrespirable ? Comment as-tu pu déambuler dans les rues sans même en voir l’issue ? Comment as-tu pu t’enfermer chaque jour dans une rame souterraine sans lumière ni oxygène ? Ici, chaque matin tu enjambes la selle de ton scooter et tu fonces en plein air, les joues fouettées par le vent et l’avenir. Certes, tu traverses aussi de temps en temps la ville polluée, les rues encombrées… Mais il y a de la lumière, de l’oxygène, et quelque chose que tu n’as plus vu depuis longtemps, surtout là où tu vis : des sourires.

Hapiness everywhere…

Les Balinais sont toujours heureux de te voir. Chaque fois que tu poses un regard sur eux, leurs yeux crépitent et leur bouche devient immense. Mais ce qui les rend encore plus heureux, c’est de te REVOIR, car il leur faut très peu de temps pour s’attacher à toi. Chaque instant, ce peuple fait exactement comme sa terre divine : il t’enlace de tout son être et t’embrasse de l’amour le plus pur qu’il soit.

Cette bienveillance, que le sol balinais transpire par chacune de ses embrasures, est le virus le plus contagieux de toute l’Humanité. Très vite, tu es donc toi aussi gagné par ce penchant inéluctable et autour de toi, c’est la même chose. Tout le monde baigne dans une espèce d’atmosphère béate, une vibration réjouissante que rien, ou presque, ne vient jamais entacher.

Cette grâce est la plus belle chose qu’il soit, et c’est probablement pour cela qu’elle est indélébile. A mon retour à Paris, mon cœur s’est déchiré mais je n’ai que rarement perdu le rayonnement qui me venait de Bali… Chaque fois que je le sentais disparu, il me revenait instantanément. L’Indonésie laisse une marque que rien ni même le temps ne peut gommer.

Où la magie opère…

Si pratiquer le Yoga est, à l’origine, déjà un nettoyage intérieur ultra puissant, le pratiquer dans cet ailleurs féerique, c’est une centrifugation de l’espace ! Je ne peux même pas le décrire, mais si j’essayais, je dirais que ce serait comme une danse mystique dont on verrait la chorégraphie mais jamais le danseur. Quelque chose de miraculeux vient te rendre visite…

Et justement le Yoga, c’est laisser le corps devenir médium d’une énergie, une intention invisible. A Bali, cette énergie est surnaturelle… Pour y accéder il a fallu que je lâche prise. Ce n’est d’ailleurs que très rarement arrivé pendant ma retraite… C’est surtout arrivé après, quand j’ai pratiqué quelques fois seule le matin, et surtout à mon retour à Paris. Le seul moyen de « survivre » à cette folie étant de ressusciter à mon corps l’empreinte que Bali avait laissé.

Il n’y pas que l’énergie qui est surnaturelle à Bali, les rencontres le sont aussi. Tu peux sortir un soir, t’accouder à une table et croiser un regard que ton cœur reconnaît aussitôt. Mais les voyages ont aussi le don de reprendre ce qu’ils donnent. Il y a toujours des lendemains où un autre doit rentrer chez lui, dans une partie de l’hémisphère que tu ne connais même pas. Il arrive ce lendemain où c’est toi qui doit monter dans cet avion. Et les larmes couler, couler…

Finalement, à Bali, j’ai passé un temps fou à dire à accueillir… Accueillir les énergies de cette terre divine, accueillir au fond de mon cœur les âmes que j’y rencontrais, accueillir une nouvelle version de moi-même. J’ai aussi passé un temps fou à dire au revoir. Mais si je n’avais pas dit au revoir, je n’aurai jamais créé l’espace…

L’espace pour accueillir…

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