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Voyage

Tout ce qu'il faut savoir pour bien organiser son voyage à Bali

Bali : ses rizières à perte de vue, sa culture improbable, son peuple si accueillant, ses vagues légendaires, sa cuisine mondialement reconnue, ses marchés et temples incomparables… L’Ile des Dieux fait indéniablement rêver et attire naturellement chaque années des millions de touristes venus des quatre coins de la planète.

Depuis que je m’y suis installée, je reçois ainsi toutes les semaines des dizaines de messages, la plupart venant de personnes que je ne connais pas, qui envisagent de booker un ticket pour le paradis et ont désespéramment besoin de conseils. J’essaie de répondre du mieux que je peux mais il est évidemment impossible de partager en quelques lignes mon expérience de Bali – un lieu qui, il faut le préciser, n’est pas si paradisiaque qu’on pourrait le croire.

J’ai donc eu l’idée de rassembler ici tout ce que je pense être utile – sinon indispensable – avant de débarquer sur mon ile préférée (demande de visa ; quelle compagnie aérienne choisir ; comment se déplacer une fois sur place ; qu’est ce qu’il faut impérativement voir / éviter…) mais aussi et surtout tout ce que vous ne trouverez pas dans les guides touristiques : ma petite expérience 🙂

Bali : avant de partir

VISA / Vous n’avez pas besoin d’effectuer une demande de Visa pour venir à Bali – à condition que vous y restez moins de 30 jours. Si vous souhaitez rester plus longtemps, vous pouvez faire une demande d’extension de 30 jours une fois arrivé à l’aéroport de Ngurah Rai Denpasar et avant de passer l’immigration. Elle vous coûtera environ 40 euros. Attention : il s’agit d’une demande d’extension et non de l’extension elle-même. En gros, vous achetez le droit de faire une demande d’extension de votre visa touristique plus tard, une fois sur place. Cette demande se fait auprès d’un agent – vous en trouverez partout, dans des petits offices portant généralement la mention « Visa Extensions ». L’agent prendra alors votre passeport et l’amènera à l’immigration, où vous devez par la suite vous rendre quand vous en recevrez la consigne pour la réalisation des empreintes digitales. Vous serez à nouveau chargé d’un montant qui peut changer d’une période à une autre – entre 25 et 35 euros. A l’issue de votre extension, vous devez impérativement sortir du territoire.

❣ Attention : un visa est valable 30 jours, vérifiez vos dates (un mois peut en contenir 31). Tout « over stay » est pénalisé environ 20 euros par jour excédé et l’immigration n’aime pas ça du tout… Par ailleurs, votre passeport doit avoir une validité en cours de 6 mois (au moment de votre voyage).

BILLET D’AVION / Les meilleures compagnies d’un point de vue sécurité / confort / escale pour venir à Bali sont incontestablement Emirates et Qatar Airways, avec un vol Paris / Doha de 6 heures puis un Doha / Denpasar de 9 heures, chef-lieu de Bali. Depuis quelques temps, il est toutefois difficile de joindre Qatar (de mon expérience) alors que cela était si facile autrefois, mais certaines personnes y parviennent encore je ne sais par quel miracle. Etihad Airways propose un vol à peu près similaire. Les tarifs de ces trois compagnies ne sont toutefois pas les plus avantageux – on peut quand même s’en tirer pour moins de 700 euros A/R en réservant plusieurs mois à l’avance hors haute saison (haute saison : juillet, août, décembre).

D’autres compagnies, moins chères, font bien entendu l’affaire : j’ai personnellement déjà volé avec Garuda Airlines, Singapore Airlines, British Airlines ou encore Thai Airways International, et tout était irréprochable. Les vols sont toutefois plus longs – 12h30 pour rejoindre Singapour depuis Paris. N’oubliez pas vos bas de contention !

COMBIEN DE TEMPS / Beaucoup de touristes viennent à Bali depuis l’autre bout de la planète pour une petite semaine de vacances et repartent totalement épuisés après avoir écumé Bali en l’espace de quelques jours seulement. Laissez-moi vous dire une chose : parcourir ne serait-ce que 10 km ici est une sacrée affaire. Alors quand on vient passer des vacances depuis l’Europe, qu’on a fait un voyage de 24 heures AU MINIMUM, qu’on encaisse un décalage horaire de 6 heures (été) ou de 7 heures (hiver), et qu’on veut malgré tout TOUT faire, tout voir, tout tester… On part sur de mauvaises bases – de mon point de vue.

Evidemment, si vous n’avez aucune autre possibilité (pour des raisons professionnelles par exemple) que de prendre une seule semaine de congés et que votre rêve est de découvrir l’Ile des Dieux, soit… Mais je doute toutefois que Bali soit la meilleure destination pour une si courte durée. Si vous avez la possibilité de partir plus longtemps (peut-être à un autre moment….?) je vous conseille donc vivement de le faire. Bali n’est pas juste une destination de dépaysement, c’est une vraie aventure, il se passe souvent quelque chose des spécial ici – ce n’est pas une légende – et il serait de ce fait bien dommage de passer totalement à côté. 15 jours, c’est le minimum.

SAISON DES PLUIES / Ah, la fameuse question : est-ce une mauvaise idée de venir à Bali pendant la saison des pluies ? De mon point de vue : oui. La saison des pluies commence généralement en novembre – mais elle peut arriver plus tôt, en 2016 elle avait commencé en octobre par exemple – et se termine en mars/avril. Contrairement aux idées reçues, il ne pleut pas tout le temps pendant la saison des pluies, mais cela peut arriver et je peux vous garantir que c’est profondément déprimant. Il fait très gris, l’atmosphère est chargée en humidité (il fait donc plus chaud et il y a plus de moustiques) mais surtout : il y a des orages souvent terrifiant avec des éclairs et de la foudre – ma plus grande frayeur après avoir vu un surfeur se faire frapper sous mes yeux.

Le rythme normal de la saison des pluies est le suivant : soleil le matin, pluie / orages l’après-midi. Les routes sont par ailleurs encore plus dangereuses que d’ordinaire et les plages atrocement sales – les touristes découvrent souvent avec effroi la triste condition de l’ile, qui consomme une quantité faramineuse de plastique, les jette dans les rivières qui vont en suite se déverser vans l’océan au moment de la saison des pluies, et revenir sur la plage.

Pour info, les conditions sont assez déplorables pour le surf pendant la saison des pluies, les après-midi sont non seulement orageux mais aussi très exposés au vent. Généralement, les surfeurs en manque migrent plus au sud où les conditions sont meilleurs (Sarangan, Nusa Dua…).

❣ De mon expérience, la meilleure période pour venir à Bali est mai : on échappe aux prix exorbitants de la haute saison et l’accumulation touristique. L’eau est encore délicieusement chaude (et oui, elle refroidit nettement en juillet et août, du fait de l’hiver en Australie). Sachez que décembre est aussi considérée comme la haute saison, beaucoup de touristes rêvent de passer Noël sous les tropiques ou viennent simplement visiter leur famille expatriée, malgré la saison des pluies.

DANS MA VALISE / Voyagez léger car, à coup sûr, vous allez repartir beaucoup plus chargé… Difficile de résister à Bali et ses nombreux marchés. Par ailleurs, ne prenez rien de trop chaud : « oh mais tu sais, on peut peut-être ressentir une petite brise le soir… » FAUX – à part sur le scooter bien entendu. Néanmoins, n’oubliez pas :

✖ La crème solaire, qui coûte atrocement cher sur place ;

✖ Une châle pour vous couvrir les épaules dans les temples (possibilité aussi d’acheter un sarong sur place : sorte de paéro local que vous pourrez aussi trouver/utiliser sur la plage) ;

✖ Des tampons, pour les mêmes raisons que la crème solaire (environ 10 euros la petite boîte) ;

N’oubliez pas avant de partir d’appeler votre banque qui, si elle ne sait pas que vous allez à Bali, bloquera probablement votre carte après votre première tentative de retrait. Oui, les opérations effectuées depuis l’Indonésie sont souvent considérées comme suspectes…

Une fois sur place, que faire (et comment) à Bali ?

SE DEPLACER / Je risque de vous faire dresser quelques poils : le trafic à Bali est abominable et si vous ne conduisez pas de scooter vous risquez d’être un peu embêté – je vous rassure, il existe encore des endroits peu fréquentés où vous pourrez prendre plaisir à conduire et d’autres alternatives si vous ne conduisez pas de deux roues mais c’est juste moins pratique et moins sympa. D’une manière générale, passer d’une ville / d’une région à l’autre, et plus généralement naviguer dans une jungle urbaine comme Kuta ou Ubud, peut être une sacrée expérience. D’une part : la conduite s’effectue à gauche – et oui, héritage de la colonisation. D’autre part : il n’y pas de code de la route, chacun fait un peu ce qu’il veut. Sans compter que les routes ne sont pas toujours praticables, souvent inondées après une grosse pluie et que les indonésiens conduisent sans regarder, ni indiquer leur direction avec le clignotant…

Je ne dis pas que c’est terriblement dangereux – les touristes sont d’ailleurs souvent ceux qui conduisent le plus vite – ou qu’il ne faut pas conduire, mais il faut indéniablement un temps d’adaptation et comprendre comment ça marche. C’est à la fois totalement désorganisé et organisé, un peu étrange oui. Très vite cependant, on peut y prendre du plaisir – à part dans les embouteillages où vous aurez un petit aperçu de Jakarta – car c’est un peu comme conduire dans un jeu-vidéo : oui, vous allez apprendre à rouler sur les trottoirs, entre autres. Attention par ailleurs aux pots d’échappements, sinon vous vous retrouverez avec un joli tatouage balinais qu’on appelle « Bali Kiss ».

Même si le port du casque n’est pas obligatoire partout, la police se fera un plaisir de vous arrêter pour vous escroquer vos roupies si vous ne le portez pas. Contrairement à ce qu’il se dit : le permis international n’est pas obligatoire pour louer un scooter à Bali, il l’est uniquement si vous souhaitez conduire de façon légale et permanente. Par ailleurs, la location du scooter revient à 50,000 IDR par jour (environ 3 euros) et cela revient bien moins cher de louer au mois – environ 650,000 IDR.

❣ Pour vous repérer sans utiliser le data de votre téléphone : télécharger l’application Maps.me, qui charge la carte de n’importe quel endroit dans le monde et vous géolocalise sans aucune connexion – mais il faut la télécharger au-préalable bien sûr.

TAXI & CIE / Si vous ne conduisez pas de scooter, vous pouvez prendre un taxi bleu ; commander un Uber, un GO-JEK ou un GRAB – les applications mobiles locales qui permettent de vous géolocaliser et de chercher un driver (auto ou scooter). Bon à savoir : elles vous permettent aussi de commander un massage, à manger… Cependant, Uber, GO-JEK et GRAB sont interdits dans certains coins car ils font une concurrence déloyale aux conducteurs locaux. De ce fait, ils pourront en profiter pour vous charger un peu plus ou bien tout simplement vous refuser le trajet. Vérifiez avant de commander ou bien posez-leur la question.

❣ Pour venir depuis l’aéroport dans la région de Kuta, comptez 250,000 IDR maximum.

LES ENDROITS A FAIRE ET A EVITER / BADUNG / Contrairement à ce que vous recommandent la plupart des guides touristiques, je vous déconseille fortement Kuta qui n’est ni plus ni moins qu’une ville bétonnée au bord de la plage. C’est bruyant et surpeuplé – essentiellement par des russes et des australiens qui viennent boire à outrance au Sky Garden, se faire tatouer et acheter un débardeur Bintang (la bière locale) dans les boutiques du coin. La plage, qui était quand même déserte dans les années 70, est elle aussi surpeuplée. C’est toutefois un spot idéal pour commencer à surfer – beach break (du sable), on a pied sur une longue distance et les vagues sont généralement accessibles. Comptez 350,000 IDR (roupies indonésiennes) pour un cours de surf de deux heures et 50,000 IDR (environ 3 euros) pour la location d’une planche, pas plus !

Seminyak, à 5/10 minutes de Kuta, est déjà un peu plus sympa mais c’est aussi ni plus ni moins qu’une ville hyper construite, avec de multiples boutiques – à 5 ou 10 euros près, les prix sont similaires à nos boutiques européennes. Bref, un après-midi shopping à la limite et un petit resto (je vous conseille le Shelter) mais pas plus.

TROPICAL (WESTERN) PARADISE / Si vous restez dans la région de Badung, optez plutôt pour Canggu : c’est l’endroit où je vis actuellement et qui n’est pas mentionné dans les guides ou très brièvement. Canggu, qui était encore totalement méconnu il y a quelques années, est bien moins construit que Kuta et Seminyak (même si cela est en train d’exploser…) on peut encore y traverser des rizières, croiser des espaces verts, tout en ayant une multitude d’endroits où sortir, déjeuner, se faire masser… Batu Bolong et Berawa sont déjà pas mal envahis, pour plus de tranquillité préférez Pererenan voire Seseh Beach ou Kedungu – un petit village uniquement peuplé de locaux avec une plage « no-mans-land » absolument magnifique.

A propos, les plages de Canggu sont un peu moins surpeuplées que dans les villes voisines et le surf hyper sympa, niveaux débutant + et intermédiaire. Adeptes du Longboard : avec ses vagues super longues et mellow, Batu Bolong sera votre nouvelle maison mais il faudra y aller très tôt ou bien jongler entre les nombreux touristes qui s’essaient pour la première fois au surf, parfois de façon totalement inconsciente : sans coach. Pour plus de speed, rendez-vous à Berawa voire Echo Beach et son sable noir, qui barrel de temps à autre en fonction du swell.

❣ Si vous voulez prendre un cours de surf dans la parages contactez-moi, je vous mettrai en contact avec mes coachs préférés !

Pour voir un healer à Canggu : rendez-vous chez Pak Circus qui reçoit dans la cour de sa maison (Jalan Pantaï Berawa #26), avec sa clope au bec. Cet homme, qui baragouine un langage à peine compréhensible, est connu dans toute la région et fait souvent des miracles – il fait ses consultations sous les yeux de tous, il est donc possible que, comme moi, vous voyez un patient arrivé à béquilles et repartir en marchant. C’est lui le premier qui a découvert mon hernie discale à gauche (alors que j’avais mal à droite) et cela juste en tripotant mes orteils. Je l’ai pris pour un fou… Jusqu’à ce que je fasse un IRM en France deux mois après, me révélant la même chose. Allez-y le plus tôt possible, il y a souvent beaucoup de gens qui attendent.

Trucs cool à faire sur Canggu :

✖ La fête : Old Mans le mercredi soir ; Deus Ex Machina le dimanche soir ; Pretty Poison le samedi ; Gimme Shelter, les soirs de concert. Et sandbar sur la plage en face du Old Mans, quand tout le reste est déjà fermé. Je ne vous en dis pas plus, vous me remerciez plus tard pour la bonne ambiance 😉

✖ Se faire tatouer : Bold & Bright (old school / Vintage) sur le shorcut à coté de Pretty Poison ou encore Paradise Tattoo à Berawa (dot points, lignes fines et précises…) et Sacred Ornement vers Echo Beach (géométrie sacrée, mandala…) ;

✖ Tester une cuisine vegan / organic / body-mind-spirit friendly et hyper gourmande : Shady Shack et Cafe Vida (Batu Bolong). Ou bien un « Avo on toast » avec des oeufs pochés : Gypsy (Batu Bolong), Nude (Berawa) ;

✖ Du Yoga et même du fly high Yoga dans un shala au milieu de la « jungle » (Desa Seni, Berawa) ;

✖ Du shopping : rendez-vous à Love Anchor, le marché de Batu Bolong où vous dénicherez Dream Catcher, bijoux, Rotten Bag et autres trésors en tout genre… Ouvert tous les jours ; et à Old Mans le dernier samedi de chaque mois pour le fameux « Canggu Market ».

✖ Chiller en regardant des skateurs faire des prouesses tout en sueur dans une skate bowl (piscine vide) : Pretty Poison (sur le short-cut) ; Konkrete (Berawa) et Amplitude (Kerobokan) ;

Voir aussi : « Canggu, portrait of my (bitter) and sweet home in Bali »

Tanah Lot ? Hm… Vous allez peut-être être surpris mais je vous déconseille fortement ce temple qui, de part sa sur-fréquentation, ses boutiques attrape-touristes et j’en passe, a malheureusement tout perdu de son charme et ressemble plus à un parc d’attraction. Aucun intérêt…

SE FAIRE UN TRIP EAT PRAY LOVE / Envie de marcher dans les pas d’Elizabeth Gilbert  ? Ubud se trouve à environ 45 minutes / une heure de Canggu… Il est possible d’y accéder en scooter par des petites routes traversant des villages et des rizières, bien plus sympa que la route principale surchargée – depuis Canggu, passez par « Padonan » pour le trajet alternatif.

Là encore, je risque d’un peu vous décevoir : Ubud, que certains appellent « le Kuta de la jungle », est tellement visité et développé qu’il ne faudra pas vous attendre à un havre de paix… Je vous déconseille donc de ne pas perdre trop de temps dans le centre, où ça circule à outrance. En revanche, si vous vous éloignez un peu, vous tomberez sur des routes magiques au milieu de la jungle et des rizières – notamment « Tegallalang » et ses magnifiques rizières en terrasse. Avec un peu de chance, vous arriverez avant le récolte et profiterez du plus beau paysage que vous n’aurez jamais vu… Attention : ne tombez pas dans le piège des locaux qui essaieront de vous vendre des circuits à des prix exorbitants.

Pour ce qui est de la fameuse Monkey Forest, c’est éventuellement à voir une fois si vous y tenez vraiment, mais sachez qu’il s’agit encore d’une vaste attraction touristique – et que les singes sont des petits filou qui se feront un plaisir de vous dérober vos lunettes de soleil ou votre bouteille d’eau.

Vous voulez voir un healer ? Cherchez Ubad Ubud sur Internet et prenez rendez-vous avec lui depuis la plateforme en ligne, c’est pratique. Je ne les connais pas tous, mais celui-ci a le mérite d’être honnête (prix seulement 350,000 IDR à l’époque où je suis allée le voir) et de m’avoir fait quelques petites révélations qui se sont avérées.

❣J’ai rarement été éblouie par les temples à Bali, qui sont souvent pris d’assaut par les touristes et n’ont de ce fait plus grand chose de magique. En revanche, je vous conseille fortement Pura Tirta Empul, avec ses fontaines et bassins sacrés destinés aux rituels de purification. Une pure merveille où, en ce qui me concerne, j’ai senti quelque chose de vraiment spécial…

Ce serait par ailleurs dommage de quitter Ubud sans avoir goûter le fameux Luwak coffee : café le plus cher au monde qui se récolte… dans les excréments d’une civette asiatique qu’on appelle le Luwak. Dit comme ça, cela ne donne pas très envie et pourtant, il est particulièrement savoureux et aromatisé. Rendez-vous au Ubud Me Sari Luwak Coffee Agrotourism, où vous apprécierez par ailleurs la super vue sur la jungle.

BUKIT / Envie d’une bouffée d’air frais ? Je vous recommande la péninsule du Bukit et plus particulièrement Uluwatu, avec son paysage rocailleux (qui détonne franchement du reste de l’ile) ses immenses falaises et ses vagues mythiques (à observer notamment depuis la terrasse perchée du Single Fin). Pour y accéder, vous passerez d’ailleurs par la ville de Jimbaran et pourrez peut-être faire un stop à son marché qui vend et sert les meilleurs poissons de l’ile – cela coûte assez cher cependant.

Sur le Bukit, plusieurs options s’offrent à vous, vous pouvez :

✖ Admirer la vue imprenable depuis Balangan Beach qui est aussi un spot de surf incontournable, niveau intermédiaire / avancé ;

✖ Passer un après-midi à Bingin Beach pour flâner tranquillement et siroter une noix de coco à l’ombre d’un beach bar, ou bien Padang-Padang – si vous y êtes en août, vous pourrez assister au Rip Curl Pro, que je vous conseille de regarder depuis la colline derrière les ponts.

✖ Admirer le coucher de soleil : rendez-vous au Sunset Point perché sur les falaises d’Uluwatu. La vue et le bruit des vagues qui déferlent sont à couper le souffle.

✖ Dormir dans une guesthouse improbable : Bali Rocks, construit dans une falaise entre Padang-Padang et The Impossible (un autre surf spot). Le soir, promenez-vous sur la plage à marée basse au milieu des lucioles. La nuit tombée, dormez avec le bruit des vagues. Au petit matin, sortez de votre chambre, descendez les escaliers et jetez-vous à l’eau direct pour aller surfer.

✖ Faire un saut au Pura Luwur Uluwatu : temple perché en haut des falaises. La vue est sympa, mais c’est encore une mega attraction touristique… J’y suis restée 10 minutes à tout casser.

CAP SUR LE NORD / Le nord de l’île est aussi très sympa et plus sauvage. Si vous aimez faire de la route et partir un peu à l’aventure, c’est l’idéal. Mettez le cap sur Lovina, par exemple. A 8km de ce village typique, vous tomberez sur la plus grande chute d’eau de Bali : Gitgit. Et plein d’autres surprises à découvrir… Evitez toutefois la traque des dauphins avec les locaux le matin : celle-ci est tellement stressante pour eux qu’ils ont déjà commencé à quitter le littoral.

Je prévois un road-trip très bientôt dans les environs, je vous ne dirai plus à ce moment-là.

FOOD / La cuisine indonésienne est réputée dans le monde entier. Ce qui est chouette à Bali c’est que vous aurez la possibilité de goûter toutes sortes de plats locaux y compris en provenance d’autres iles, dans des warungs (restaurants) où les prix sont souvent dérisoires. Contrairement à ce qu’on vous aura dit, il n’est pas dangereux de manger dans ces endroits, l’ile est tellement touristique que la majorité d’entre eux respectent les conditions d’hygiène et n’utilisent pas l’eau du robinet – qu’il ne faudra jamais boire comme vous vous en doutez. Bien sûr, on est jamais à l’abri non plus du fameux « Bali Belly »…

A tester à tout prix :

✖ Le Nasi Campur : plat typique balinais à base de riz, accompagné de petites portions d’autres plats (légumes, viande, arachide, oeufs, krupuk…) ;

✖ Nasi Goreng / Mie Goreng : plat de base, à base de riz frit pour le premier et de nouilles frites pour le deuxième. Souvent, ils sont accompagnés au choix de poulet, de légumes ou bien de fruits de mer ;

✖ Gado-gado : riz et petits légumes préparés avec une sauce à la cacahuète ;

✖ Bakso / Mie Ayam : les soupes locales préparées à base de boulette de boeuf pour la première, de nouilles et de poulet pour la deuxième ;

✖ Nasi Padang : la cuisine de Sumatra, où vous pourrez goûter le fameux Randang (boeuf mariné à la noix de coco) et d’autres spécialités…

Organiser son périple…

FAIRE SON ITINERAIRE / Je serais bien tentée de vous suggérer un itinéraire mais la vérité est que ce n’est pas moi mais le type de voyage que vous recherchez qui va déterminer les endroits où vous allez aller :

✖ Ceux qui ont envie d’escapade et d’évasion iront plutôt dans le nord improviser un road-trip et gravir le Mont Batur ;

✖ Ceux qui entreprennent un voyage initiatique trouveront leur bonheur à Ubud ;

✖ Ceux qui ont envie de se concentrer sur le surf préféreront le sud de Bali (Uluwatu) et peut-être même Lombok ;

✖ Ceux qui veulent conjuguer détente / surf / sorties tomberont amoureux de Canggu et des iles Gilis où il est facile de passer d’une ambiance à une autre…

Les possibilités sont nombreuses et le meilleur conseil que je puisse vous donner est : évitez de trop planifier. Bali est semé d’imprévus, de rencontres improbables, d’endroits que l’on pensait adorer et que finalement on déteste, d’autres que l’on pensait ne pas aimer et que finalement on adore… Comme tout voyage, c’est une destination qui promet de nombreuses surprises et il serait vraiment dommage de vous retrouver avec un planning qui, finalement, ne vous conviendra plus une fois sur place. D’autant qu’il existe un super outil : booking.com, qui vous permet de réserver un hôtel / une guesthouse sans avoir à débourser un centime si vous annulez à la dernière minute.

Bref, prévoyez vraiment juste le minimum, laissez-vous porter et surtout : accordez-vous des moments de respiration. La vie est plus stressante que l’on croit à Bali, notamment du fait de la circulation quand on veut bouger et des imprévus – vous verrez que les locaux ont leur propre définition du temps et des rendez-vous. A ce propos : si quelqu’un vous dit « oui », sachez que cela a plusieurs significations, à vrai dire les indonésiens n’aiment juste pas dire non… « Oui » peut donc vouloir dire « oui je t’ai entendu » ; « oui je t’ai compris » ; « oui je sais ce que tu veux mais ce n’est pas pour autant que je vais le faire » 😉

LES AUTRES ILES AUTOUR / Nusa Lembogan, Nusa Penida, Lombok, Gilis… Les possibilités sont nombreuses si l’envie vous prend de changer d’île. Mais laquelle choisir ? Faut-il toutes les faire ? En fait, tout va dépendre de la durée de votre séjour. Je vous déconseille fortement de faire un Bali / Lombok / Gilis / Nusa Lombogan si vous avez 15 jours « seulement » de vacances. Il faut savoir que, de part les conditions de circulation que j’ai mentionnées plus haut, se déplacer prend du temps et de l’énergie.

Si votre objectif est d’en voir le plus possible, je vous conseille de choisir au grand maximum deux destinations – par exemple Bali et Lombok, qui réunit déjà beaucoup de possibilités : Waterfall, snorkeling, surf, volcan… Je vous déconseille par ailleurs les iles Gilis qui sont beaucoup plus prisées qu’avant et de ce fait très surchargées – j’ai failli y laisser ma peau dans une embarcation sur le point de chavirer reliant Gili Air à Gili Trawagan. Si vous tenez absolument à y aller, préférez Gili Air, bon compromis entre les trois iles qui bénéficient chacune d’une atmosphère différente – Gili Trawangan est une sorte de Bangkok numéro bis où les touristes vont juste pour faire la fête et prendre des mushrooms. Gili Meno est la plus calme et plus petite des trois.

Si vous allez à Nusa Lembogan, visitez Devil Tears qui, avec ses vagues qui s’écrasent avec fracas contre les rochers, offre un spectacle digne d’un autre monde. Tentez Nusa Penida si vous avez suffisamment de temps dans votre voyage car elle est située plus au large de Bali, mais sa beauté en vaut vraiment le détour…

>> Voir aussi « Les meilleurs spots pour admirer le sunset à Bali »

BISA BICARA BAHASA INDONESIA ? / Vous allez adorer parler indonésien – et non le balinais, qui est une autre langue. Chaque ile d’Indonésie possède son propre dialecte, voire plusieurs. Mais dans toutes les iles ou presque, on parle l’Indonésien. Quelques expressions à savoir :

✖ Terimakasih / Merci !

✖ Sama Sama / De rien !

✖ Selamat Pagi / Bonjour (matin)

✖ Selamat makan / Bon appétit

✖ Selamat malam / Bonne nuit

✖ Ya / Oui

✖ Tidak / Non

✖ Kamu dari mana ? D’où viens-tu ?

✖ Saya dari perancis / Je suis français(e)

✖ Berapa harganya ? / Combien ça coûte ?

✖ Sampai jumpa / A bientôt !

✖ Ada Kelapa Muda ? / Vous avez des noix de coco fraîches (bien sûr que je suis sérieuse…)

Voilà, je crois que vous êtes prêt. Et ne vous en faites pas si vous n’avez pas le temps de faire tout ce que vous voulez : on revient toujours à Bali…

Bon voyage !

Que visiter en Indonésie ?

En dépit de la notoriété que porte l’éblouissante île de Bali, l’Indonésie offre un spectacle bien plus vaste et riche en découvertes inoubliables. Un regard au-delà de Bali donnera lieu à des expériences diversifiées, authentiques et uniques.

Explorez, par exemple, le charme singulier de Yogyakarta, une ville d’art et de culture où trône le majestueux temple de Borobudur, l’un des plus importants monuments bouddhistes au monde. Ne manquez pas les pittoresques îles de la Sonde, remplies de montagnes verdoyantes, de plages immaculées et de volcans actifs.

La nature omniprésente offre une variété d’activités : de la découverte des Orang-Outans à Sumatra aux randonnées sur les volcans de Lombok. Parcourez les sites archéologiques de Java pour approfondir votre connaissance de l’histoire ancienne de l’archipel. Jakarta, la capitale, dynamique et cosmopolite, propose un mélange fascinant de modernité et de tradition.

Jakarta est le reflet du mélange culturel indonésien, avec des quartiers chinois, indiens et arabes coexistant harmonieusement. Les marchés flottants de Borneo constituent un autre attrait incontournable pour faire l’expérience d’un mode de vie véritablement local.

L’Indonésie, c’est une mosaïque d’îles aux richesses incommensurables, et c’est là que réside la véritable beauté de cette destination. Chaque île, avec son caractère distinctif, offre une expérience de voyage unique, loin des sentiers battus.

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